Dans le monde d’Eloïse 14 ans tout se complique avec l’arrivée de son monstre, personnage qui est adossé à toute personne dès l’adolescence. Il y avait déjà les galères du collège et maintenant ça, ce monstre qui n’est pas aussi beau que celui des autres, serait-il un mauvais monstre ?
Cet album peint l’adolescence et ses remous. Eloïse et son ami Victor sont les souffre-douleurs du collège entre brimades de la part de Célie, la coqueluche de l’établissement, et les deux adolescents qui les rackettent à la sortie du collège. Les journées se passent difficilement pour notre héroïne.
Dans ce monde particulier, à la période de la puberté, chacun se voit affublé d’un petit monstre qui va les suivre toute leur vie. Alors lorsque Célie obtient son monstre tout mignon qui la fait passer au rang de superstar de la classe, Eloïse rêve que son monstre pointe le bout de son nez.
Malheureusement pour elle, lorsque ce dernier fait son apparition, il est moche et a des pouvoirs : il peut déplacer les objets avec sa pensée. D’abord sidéré par tant de désenchantement, Eloïse va tenter de cacher « Machin » pour ne pas subir les moqueries de ses camarades de classe et va même se servir de ses pouvoirs pour redresser les torts : en faisant notamment tomber le plafond sur sa rivale Célie.
Finissant par se demander si “Machin” n’est pas un “mauvais monstre” puisque parait-il les monstres prennent la personnalité de leur propriétaire, elle tente d’inverser la vapeur en devenant gentille. Mais tout cela va prendre des trajectoires inattendues et dangereuses quand Victor va s’en mêler.
Mauvais Monstre est la première bande-dessinée d’Enzo Berkati publiée chez Glénat. Il aborde subtilement le harcèlement scolaire et la puberté. Ce premier volume de 80 pages raconte les turpitudes des adolescents par le prisme du fantastique. Le récit est maitrisé, le graphisme aussi et on ne peut qu’avoir envie de lire la suite des aventures d’Eloïse, Victor, « Machin » et Célie.
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