Au cours de cet épisode j’ai évoqué avec vous dans les actu la nomination de Willem au prix de l’Académie des beaux-arts, Jul censuré ? on a eu ensuite la chance d’voir Julien Solé en interview et une chronique du Merveilleux de Cookie Kalkair qu’on aura bientôt en interview. Le podcast est là.
La playlist:
Actu Willem à l’Académie de beaux-arts
Jul Censuré
Sorties à venir
Conway the machine the gun glow blow feat Styles p
Et oui tous les lundis de 19h à20h de l’actu, des interviews, des chroniues sur le 107.3 Fm Le’ Mans ou radioalpa.com pour une émission consacrée à la bd mais pas que. Hate d’avoir vos retour !
E4t les premiers invités sont Eve Marie et Courty des éditions Expé.
« Le malaise qui circule parmi les 1500 salariés du groupe Editis se concrétise une nouvelle fois par un débrayage de plus. Il s’agit de la quatrième grève depuis novembre 2023 que la structure a changé d’actionnaire. « Habillez-vous en noir ! Préparez vos plus belles pancartes ! », invite l’Union syndicale indépendante (USI), à l’origine de cet appel. »
La romancière sélectionnée pour le Prix Renaudot avec son 30e ouvrage « Premier Sang » sera en rencontre dédicace ce mercredi 6 octobre 2021 à la librairie Doucet, au Mans (Sarthe) dans le cadre du festival Faites Lire !
Comment dit-on au revoir, comment fait-on son deuil quand on en est empêché ? Est-ce votre façon à vous de le faire ?
Exactement, mon père est mort aux premiers jours du confinement et je n’ai pas pu me rendre à son enterrement, ce qui constituait pour moi une double peine, celle de le perdre et celle de ne pouvoir lui rendre hommage. Le deuil, mon deuil devenait quasiment impossible.
Est-ce que cette écriture vous a aidé, a permis de mêler vos deux voix ?
Mon projet était démentiel, il s’agissait alors pour moi de ressusciter mon père pour pouvoir lui dire au revoir, d’où l’emploi du « je ». Et finalement, c’est une sorte de symbiose qui s’est opérée.
Mais alors ce héros, votre héros, est-il un père fantasmé ?
Il n’y a rien que j’invente dans ce livre, tous les faits sont réels, la seule chose que j’invente, ce sont ses sentiments, puisque comme beaucoup d’hommes de sa génération, il ne les disait pas. Ça a donc été ma mission de les écrire, puisque c’était un homme très émotif mais dont les sentiments ne transparaissaient que sur son visage. Il fallait mettre des mots et à mon avis, il a éprouvé tous ces sentiments dont le roman parle.
Cette pudeur qui était sienne et dont vous témoignez, était-elle due à son histoire familiale que l’on découvre dans votre roman ?
Oui probablement, notamment sa relation avec sa mère, ma grand-mère. Mais c’est aussi un homme né en 1936. C’était un homme de son époque, qui témoignait peu de ses sentiments, qui ne disait jamais la peur ou l’angoisse.
L’important pour vous résidait-il en l’écriture de cette histoire ou en sa publication, la donner à lire aux autres ?
L’écrire était énorme mais le publier était aussi énorme parce que mon père adorait que je parle de lui publiquement. À partir du moment où Albin Michel a accepté de le publier, j’ai senti que mon père était alors apaisé en moi, qu’il avait besoin que sa fille lui rende hommage ainsi.
Cette charge de porter cette voix, ce destin hors norme d’un homme confronté à ces possibles dernières minutes, c’était quelque chose à exorciser pour vous ?
C’était nécessaire et urgent et en fait c’est, je pense, propre à l’être humain. Proust raconte, dans A la recherche du temps perdu, la mort de la grand-mère et l’héritage de l’histoire, de la personnalité et de la parole qui se fait alors de génération en génération.
En parlant de littérature classique, la scène d’ouverture de Premier Sang rappelle Dostoïevski car elle se fait au moment où votre père aurait pu mourir une première fois. Diplomate, il est envoyé, en 1964, comme consul à Stanleyville au Congo et se retrouve alors d’une prise d’otages qui durera qui mois et qui se terminera par ce moment où votre père fait face à une possible exécution. Il était important de réhabiliter le héros ?
Oui bien évidemment, une scène de peloton d’exécution fait penser à la vie de Dostoïevski et c’était voulu. Et bien sûr, même si, par moments, fouiller dans son passé à lui, dans notre passé à nous, c’était extrêmement difficile, cela a toujours été en fait une jouissance incroyable que de l’écrire et plus encore aujourd’hui que les lecteurs puissent s’en saisissent.
Après sa série sur la ville imaginaire de Melville, Romain Renard et son fusain livre sa version de l’histoire de Comanche écrit et dessiné par Hermann et Greg dans les années 70-80
Un cavalier et son cheval sur une plage. L’eau lèche les sabots du canasson. Une voiture année 20 sur une route au bord d’une falaise. La même quelques cases plus tard, à l’arrêt dans la rue centrale d’une ville. Qui est l’homme sur le cheval ? Qui est le conducteur de la voiture ? La jeune femme au regard frondeur, enceinte demande à voir le vieux Cole. Elle dit être bibliothécaire et venir pour le travail. Le vieux Cole habite en pleine forêt. Il n’aime pas les visites. « Vous allez arrêter de m’emmerder et décarrer sur le champs. Compris ? »
Revoir Comanche Ed. Le Lombard – Romain Renard
Que lui veut-elle ? Que cache t’il ? Vivienne affirme faire des recherches sur des compagnons de route au passé tumultueux et violent. Cole Hup alias Red Dust était l’un d’entre eux. Elle sait aussi qu’ils étaient souvent au Triple 6, dans le ranch d’une femme, Comanche, dans le Wyoming. Vivienne cherche sans doute une histoire à écrire. C’est l’impression qu’elle donne. Et lui, à l’abri dans son chalet en pleine forêt, donne l’impression de se cacher. Mais un ours si mal léché soit-il, finit toujours par mettre la patte dans le pot de miel. Et une jeune femme aussi curieuse que Vivienne, semble toujours obtenir ce qu’elle veut. C’est l’impression qu’elle donne.
Le Mans. L’auteur de BD Marcello Quintanilha en dédicace chez Bulle
L’auteur de BD brésilien, récompensé du fauve d’or du meilleur album à Angoulême pour Écoute, jolie Márcia, est au Mans, vendredi 15 et samedi 16 avril 2022, à l’Espace bis de la librairie Bulle.
L’auteur de BD brésilien, récompensé du fauve d’or du meilleur album à Angoulême pour Écoute, jolie Márcia, est au Mans (Sarthe), vendredi 15 et samedi 16 avril 2022, à l’Espace bis de la librairie Bulle.
Recevoir le prestigieux prix Fauve d’or ici en France, à Angoulême, est-ce une sorte de consécration ?
C’est complètement fantastique et étonnant ! C’est aussi grâce au travail des éditions Çà et là, avec qui je collabore depuis des années maintenant. Une relation basée sur la confiance.
Votre travail est très marqué par les conditions sociales au Brésil, cherchez-vous à pointer du doigt des problèmes sociaux ou cela fait-il parti naturellement de vos histoires ?
C’est quelque chose qu’on ne peut pas séparer de la réalité brésilienne en fait, et donc c’est là, c’est présent, c’est réel ! Mon travail étant énormément basé sur la réalité, il est inévitable que j’en parle. En ce sens, l’album Écoute, jolie Marcia est une « histoire d’amour polar et sociale » (en français).
La famille est aussi très présente dans vos travaux
Oui c’est vrai. Je traite mes personnages dans leur environnement mais ce n’est pas quelque chose que je produis intentionnellement, c’est juste toujours là en fait. Je pense que les relations humaines sont basées sur la tension et je pense que la famille est un lieu où ces tensions sont exacerbées. Comme avec Marcia et sa fille où il y a des grosses tensions mais on entend l’amour entre elles. L’amour c’est la colle qui les maintient toutes les deux.
#LeMondedeCortoMaltese – Il fascine encore et toujours, le marin apparu dans pour la première fois en 1967 dans la revue italienne Sgt. Kirk, dans un récit intitulé Una ballata del mare salato. A cette époque, Corto n’est que l’un des multiples protagonistes, surgissant sur les flots, bras en croix, attaché à deux planches de bois. Un homme, torse nu, à la dérive.
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