Un père est complètement dépassé quand il s’agit de gérer et d’éduquer son fils autiste dont il vient de récupérer la garde contraint et forcé.
Contrairement à son titre, Dans la Tête de Tim ne raconte pas l’histoire de Tim, l’enfant, mais bien celle du père, Marc. Égoïste et égocentré il doit maintenant composer avec le trouble du spectre autistique de son fils. Entre les galères de garde et d’éducation, l’incompréhension et les petits tracas de la vie, la bande dessinée nous donne à voir les répercutions de ce trouble sur les proches et les familles. Tim a grandi jusqu’à l’âge de ses 8 ans auprès de sa mère, Célia, qui semble avoir tout sacrifié pour lui à tel point qu’un jour, en burn out, elle confie la garde au père qui ne s’en est pas soucié jusque là. Marc, un ambitieux promoteur a déjà refait sa vie. Dès lors, il se retrouve contraint d’intégrer l’éducation de son fils, loin d’être adaptée à sa nouvelle vie. Peu à peu ils s’apprivoisent, grâce à des alliés solides.
Graphiquement, un noir et blanc profond accompagne le récit. Et quand, soudain, des touches de couleurs vives apparaissent c’est l’imaginaire de Tim qui surgit, c’est la relation père-fils qui se construit.
Avec ce roman graphique, Alexandra Brijatoff et Bernard Villiot réussissent à nous émouvoir sans jamais tomber dans le pathos. On peut détester les réactions de Marc, on peut être dans l’incompréhension face à l’abandon de Célia. Mais, in fine, ces agissements sont tellement plus proches du réel, plus sensibles. Ami.es lecteurs.trices, témoignés de cette touchante histoire et laissez vous embarquer.
A écouter avec: